Étranges créatures
Audrée Juteau
Les Strange strangers
Audrée nous propose de vivre une rencontre singulière entre danse et animisme. Dans cet univers, des objets habités d’une âme occupent la scène. Capables d’affecter nos sens dès l’instant où nous interagissons avec, ils ont le pouvoir de rendre ce qui nous est familier profondément curieux. Avec le danseur Nathan Yaffe et le compositeur Michel F. Côté, l’artiste explore l’expérience de l’étrangeté et les possibilités d’altération des sens offertes par l’auto-hypnose. La pièce Les Strange strangers s’inspire notamment du conte de Lewis Caroll Alice au pays des merveilles et prend racine dans la philosophie de la perception. Les mouvements rendent alors intelligibles les subtilités de la conscience somatique du corps. Cette performance nous invite, avec les interprètes, à renverser notre rapport sensible à l’environnement et à sentir la matière s’animer autour de nous.
Chorégraphe et interprète Audrée Juteau
Interprète Nathan Yaffe
Compositeur Michel F Côté
Éclairagiste Karine Gauthier
Répétitrice Ginelle Chagnon
Costumes Natasha Thomas
Cette oeuvre a bénéficié de résidences de création au Studio 303, Vermont Performance Lab, Centre de création O Vertigo, Maison de la culture du Plateau Mont-Royal, Département de danse de l’UQAM, Danse à la carte ainsi que du soutien du Conseil des Arts et des lettres du Québec, du Studio 303 et de la Fondation David Kilburn.
Danseuse et chorégraphe basée à Montréal, Audrée Juteau a collaboré à de nombreux projets comme interprète avec différents chorégraphes et compagnies dont Sonya Biernath, Jordi Ventura, Dean Makarenko, Caroline Laurin-Beaucage, Aurélie Pedron Katie Ward, la Fondation Jean-Pierre Perreault, et plus de 13 ans avec Deborah Dunn et sa cie Trial & Eros… Fascinée par le flux créatif résultant de la rencontre, ses premières expériences comme chorégraphe ont été des créations collectives avec le groupe The Choreographers. Avec les pièces Poisson et Sam affecte, elle s’investit dans une recherche sur la présence en travaillant avec un chien (Sam) et développe un travail chorégraphique singulier. Ce travail chorégraphique avec le chien mena à la création du film My dog in a parallel univers ; une collaboration avec le cinéaste Robin Pineda Gould. Audrée est diplômée de LADMMI depuis 2003. Elle fut récipiendaire de la bourse Danceweb 2010 Impulstanz, octroyée par Jardin d’Europe, du prix David Kilburn (2016) et détient une maîtrise en danse de l’UQAM depuis 2015.
Nathan Yaffe est un artiste en danse et vidéo contemporaines basé à Montréal, qui a collaboré avec des artistes au Canada et aux États-Unis. Ses créations scéniques ont pu être vues à New York, Ottawa, et Montréal. the_johnsons 00:11:56, un film de danse, a été programmé entre autres au festival Cinedans à Amsterdam et au FIFA de Montréal. Son installation vidéo-danse, the_johnsons 00:21:51, a été présentée à Montréal à la Fonderie Darling, au Eastern Bloc et au Monument-National. Sa qualité d’interprète lui a valu une nomination pour le prix Helen Hayes de meilleur acteur de soutien pour sa performance dans Occupied Territories (2015) de Mollye Maxner.
Michel F Côté s’active au sein de plusieurs ensembles : Mecha Fixes Clocks, Klaxon Gueule, Pink Saliva, Vulgarités, Jane & the magic bananas, Quatuor Minéraliste. Il a réalisé plus d’une trentaine de disques ici et là, avec lui ou elle. Compositeur associé aux arts de la scène, il aime la danse et la danse l’aime. En compagnie de Catherine Tardif, il est codirecteur artistique de la compagnie de danse Et Marianne et Simon. Il aime écrire le mot danse : dans cette brève biographie, il aura réussi à l’écrire cinq fois. Il est également chroniqueur permanent à la revue esse. Danse encore.
Ces années passées à l’écoute des différents processus de création s’avèrent formatrices et la préparent à assister nombreux interprètes dans le processus d’interprétation ainsi qu’à la création d’oeuvres de différents chorégraphes, notamment Jean-Pierre Perreault à partir de 1993 et Paul-André Fortier depuis 1996. Pendant plus de trente ans, Ginelle Chagnon a enseigné la technique contemporaine en milieu professionnel, au Canada et à l’étranger. Elle a fait partie de la faculté de danse contemporaine de l’Université Concordia et a également siégé au conseil d’administration de la Fondation Jean-Pierre Perreault de 2003 à 2014 alors que cet organisme s’oriente à devenir un institut du patrimoine de la danse contemporaine québécoise. Actuellement, elle assiste encore les créateurs, chorégraphes et interprètes dans leur processus créatif. Elle s’affaire également à la documentation, la conservation et la mise en valeur des oeuvres chorégraphiques contemporaines. Aussi, elle s’intéresse à la mise en commun du patrimoine de la danse et favorise les ateliers de danse et de créativité pour tous.
Sa passion pour la lumière, Karine Gauthier a conçu les éclairages pour plusieurs chorégraphes dont Dana Michel, Nicolas Cantin, Gerard Reyes, Sasha Kleinplatz , Sasha Ivanochko, Véronica Mélis, Florence Figols, Érin Flynn, Marie-Claude Rodrigue, José Gagnon, Maria Kefirova, Emmanuelle Calvé, Suzanne Miller & Allan Paivio, Blanca Arrietta, la cie BBT, The Choregraphers, Fredéric Marrier, George Stamos, Caroline Laurin Beaucage et Martin Messier. Elle collabore aussi dans le domaine de la musique au Québec et met en lumière des artistes tel qu’Elsianne, Cheak , Émile Proulx Cloutier , et Marco Calliari depuis plus de 10 ans. En amour avec le monde des enfants , Karine a aussi eu la chance d’être invitée à créer un spectacle pour les tous petits avec la NEF. Elle a de plus tourné avec les artistes Richard Séguin et Jorane. Karine Gauthier a collaboré à plusieurs réalisations de projets et ce dans différents pays. Elle a assuré et continue d’assumer la direction technique de George Stamos, Clara Furey, Estelle Clareton, Suzanne Miller & Allan Paivio, Jean Sébastien Lourdais, Sylvain Émard Danse, Par b.l.eux et aussi la cie Montréal Danse. Karine aimerait bien continuer longtemps dans cette voie lumineuse..
À partir d’une pratique d’auto-hypnose, nous avons exploré l’idée de l’animisme, notre relation aux objets, à l’autre et à l’environnement. Par autosuggestions que nous avons préétablies dans des textes hypnotiques (par exemple, que les objets nous entourant sont vivants, que nous sommes des objets fondants…) nous avons exploré différentes réalités altérant nos sens. Nous avons ainsi cherché à dilater nos « sens » afin d’ouvrir un espace où du « sens », peut-être inédit, pouvait émerger. À partir de ces explorations, nous avons développé du matériel qui a mené à la pièce Les Strange strangers. Nous avons aussi débuté la recherche en travaillant à partir d’une grande toile comme matière à animer et animant les objets au-dessus. Cette toile devenait aussi une matrice permettant à différentes identités momentanées d’apparaître.
Nathan Yaffe
Ché pas kess tu c (Dunno Wat U Kno)
Dans un espace rempli de structures gonflables, Nathan explore « le corps avatar » et la réalité alternative du cyber-espace. Enveloppés dans un monde virtuel, et vêtus de costumes fantastiques, les interprètes dont les contours physiques sont déformés et les têtes renversées se retrouvent lancés dans un parcours d’obstacle. À l’image des personnages de jeux-vidéos, leurs mouvements sont commandés par l’esprit. Mais lequel ? Avec ce travail chorégraphique à la fois drôle et étrange, l’artiste, sans nul doute pourvu d’une pensée scientifique nous fait réfléchir sur les limites du savoir et de l’intelligence corporelle.
Chorégraphe Nathan Yaffe (en collaboration avec les interprètes)
Interprètes Angie Cheng, Audrée Juteau, Sonya Stefan
Conseiller artistique et costumes Thierry Huard
Concepteur sonore Patrick Conan
Répétitrice Corinne Crane-Desmarais
Conception des éclairages et conseil en scénographie Paul Chambers
Ché pas kess tu c a bénéficié de résidences de création au Montréal, arts interculturels, au Centre de création O Vertigo, et à la Maison de la culture du Plateau Mont-Royal ainsi que du soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec.
Nathan Yaffe est un artiste en danse et vidéo contemporaines basé à Montréal, qui a collaboré avec des artistes au Canada et aux États-Unis. Ses créations scéniques ont pu être vues à New York, Ottawa, et Montréal. Sa dernière chorégraphie, The Johnsons, a été présentée par Tangente dans le cadre de Danses Buissonnières_Classe 2014. the_johnsons 00:11:56, un film de danse, a été programmé entre autres au festival Cinedans à Amsterdam et au FIFA de Montréal. Son installation vidéo-danse, the_johnsons 00:21:51, a été présentée à Montréal à la Fonderie Darling, au Eastern Bloc et au Monument-National. Nathan Yaffe a reçu sa formation en danse à Purchase College à New York et à Codarts à Rotterdam. En 2007 il s’est retrouvé au Canada, et de là il a travaillé avec artistes dont Peter Boneham (Le Groupe Lab de Danse), Hélène Langevin (Bouge de Là), Katie Ward, Sasha Kleinplatz, Peter Trosztmer, Audrée Juteau, Dorian Nuskind-Oder, Sonya Stefan, et Mollye Maxner. Sa qualité d’interprète lui a valu une nomination pour le prix Helen Hayes de meilleur acteur de soutien pour sa performance dans Occupied Territories (2015) de Mollye Maxner.
Originaire d’Ottawa, Angie Cheng a étudié la danse au Canterbury Arts High School et est diplômé du Département de danse de l’Université Concordia. Depuis 12 ans, elle collabore activement avec la communauté de la danse de Montréal. Elle a travaillé avec David Pressault Danse, MAYDAY / Melanie Demers, désirs et besoins Danse / Sasha Kleinplatz, Lara Kramer Danse, Thierry Huard, Tedd Robinson et Nathan Yaffe. En dehors de la danse, elle a également travaillé pour le théâtre avec Hanna Abdel Nour de Québec. Elle est toujours à la recherche de nouveaux défis dans la danse et la performance et est toujours prête à se risquer dans de nouveaux territoires. Elle participe actuellement à des projets avec Kate Nankervis, Ame Henderson, Dave St-Pierre et se plonge plus profondément dans ses propres créations.
Danseuse et chorégraphe basée à Montréal, Audrée Juteau a collaboré à de nombreux projets comme interprète avec différents chorégraphes et compagnies dont Sonya Biernath, Jordi Ventura, Dean Makarenko, Caroline Laurin-Beaucage, Aurélie Pedron Katie Ward, la Fondation Jean-Pierre Perreault, et plus de 13 ans avec Deborah Dunn et sa cie Trial & Eros… Fascinée par le flux créatif résultant de la rencontre, ses premières expériences comme chorégraphe ont été des créations collectives avec le groupe The Choreographers. Avec les pièces Poisson et Sam affecte, elle s’investit dans une recherche sur la présence en travaillant avec un chien (Sam) et développe un travail chorégraphique singulier. Ce travail chorégraphique avec le chien mena à la création du film My dog in a parallel universe ; une collaboration avec le cinéaste Robin Pineda Gould. Audrée est diplômée de LADMMI depuis 2003. Elle fut récipiendaire de la bourse Danceweb 2010 Impulstanz, octroyée par Jardin d’Europe, du prix David Kilburn (2016) et détient une maîtrise en danse de l’UQAM depuis 2015.
Sonya Stefan est une danseuse contemporaine et une artiste en arts médiatiques. Elle crée principalement des oeuvres hybrides sous forme de ciné-danses, performances audiovisuelles et présentations interdisciplinaires. Elle est co-fondatrice de groop*index, un collectif montréalais axé sur l’exploration et la diffusion d’oeuvres cinématographiques élargies, Stefan s’intéressant particulièrement aux concepts liés à la danse contemporaine. En tant que chercheure, elle se penche principalement sur la relation collective et performative d’Internet en créant des oeuvres vidéo expérimentales lo-fi et une pratique en art visuel dans la co-création d’installations. Elle a présenté son travail au Musée d’art contemporain de Montréal dans le cadre du Festival de musique électronique Mutek (CA), Festival Oodaaq (FR), le Festival international de film de danse de Bucarest (RO), Festival OFNI (FR), Musée des beaux-arts de Rennes (FR) et plusieurs autres festivals à travers l’Europe et le Canada.
Diplômé de l’EDCM en 2008, Thierry Huard est un chorégraphe émergent montréalais qui a su se démarquer par sa vision artistique distincte. Depuis son entrée dans le monde professionnel, il s’est impliqué dans plusieurs évènements locaux et a présenté à maintes reprises son travail chez différents diffuseurs de la métropole. Son répertoire compte une douzaine de pièces, dont GENESIS, acclamée par le public et la critique. Au cours des années, son travail a été supporté par plusieurs institutions dont l’Action Culturelle du Cirque du Soleil, le CALQ, Circuit-Est, l’EDCM, le Studio 303, Tangente et l’Usine C. Thierry s’intéresse à la manière dont les vestiges de rituels anciens affectent les mœurs de notre société contemporaine. À partir d’un processus d’improvisation, il cherche à mettre en lumière une mémoire ancestrale enfouie au plus profond de l’être.
Diplômé d’un DEC en percussion du collège Vanier, Patrick Conan est batteur et percussionniste et joue professionnellement depuis plus de 15 ans. Il a joué dans de nombreux projets et a tourné au Canada, aux États-Unis et en Europe, notamment avec Tricky Hoo, Sackville et The Carnation. Présentement, il collabore avec Sam Shalabi, Land of Kush, Molly Sweeney et Traces. Patrick compose aussi sa propre musique pour laquelle il travaille avec MaxMSP, field recordings et found sounds. Il a composé pour Vivarium, un projet collaboratif en cours avec Lucy May qui a été présenté à Les Salons de l’est en 2014. Il compose pour la danse contemporaine depuis 2013, notamment pour la pièce The Johnsons qui a été présentée à Tangente en 2014.
À la sortie de sa formation à l’École de danse contemporaine de Montréal, en 2009, Corinne Crane-Desmarais commence sa carrière comme interprète dans un grand nombre de projets lancés par des chorégraphes de la relève. Par la suite, elle a travaillé avec Mélanie Demers, Lynda Gaudreau, Marie Béland et plus récemment, Caroline Dusseault. Au même moment, en 2011, elle débute sa pratique d’enseignante à l’ÉDCM et peaufine son approche pédagogique à travers cette deuxième vocation. Corinne prend l’angle de directrice des répétitions en 2013 où elle investigue le travail de jeunes chorégraphes et par le fait même, développe cet intérêt pour l’accompagnement des artistes en création. Son approche est très humaine et dirigée vers la réussite commune d’un but, étant l’oeuvre chorégraphique. En continuant à mener de front sa carrière d’interprète, d’enseignante et de directrice des répétitions, cette artiste aux multiples facettes, persiste à chercher de la formation auprès de mentor et d’institutions (AEC formateur en danse) afin de rester créative et utile à son milieu.
Paul Chambers est un concepteur lumière et scénographique résidant à Montréal. Son intérêt et sa collaboration à de nouveaux projets ont toujours stimulé son parcours artistique. Depuis 2007, notamment avec le studio 303, il anime des ateliers pédagogiques destinés aux artistes qui voudraient approfondir leurs connaissances sur la conception lumière. Paul est aussi chargé de cours à l’Université Concordia pour enseigner le cours aspects de production en danse. De 2008 à 2013, Paul assume la direction technique à Tangente. En 2013, Paul et David-Alexandre Chabot (concepteur & pédagogue) inventent CHA, un collectif qui a pour but de créer des œuvres avec des artistes de différentes disciplines pour partager leurs esthétiques visuelles et leurs méthodes de collaboration. Ses conceptions les plus récents inclus des collaborations avec Public Recordings, 10 Gates Dancing, Audrey Bergeron, Dorian Nuskind-Oder, Benjamin Kamino, Dany Desjardins, Katie Ward, Susanna Hood, Sasha Kleinplatz, Antonija Livingstone, Adam Kinner, Maria Kefirova & Hanako Hoshimi Caines, Thierry Huard, Parts & Labour Dance, Lara Kramer Dance, & Destins Croisés.
Un processus de création commence par une interrogation, un conflit, un paradoxe qu’il est impossible de décrire avec des mots, mais qui nécessite l’expression physique et corporelle comme vecteur de communication. Je travaille en collaboration avec mes danseurs dans un premier temps pour voir de quelle manière on peut explorer ce conflit avec le corps et quelles sont les images qui peuvent illustrer de la meilleure façon la problématique. Durant la période de création, je fais attention à toutes les choses qui captent mon intérêt, qu’elles prennent source aussi bien dans l’art et que dans la vie quotidienne. Je crois que l’esprit est réellement captivé par une seule chose à la fois et que dans ce cas, tout ce qui attire mon attention doit être lié d’une quelconque manière et peut s’associer à mon travail. C’est une façon d’exploiter le pouvoir de la libre association des idées et les connexions du subconscient dont nous humains, sommes si capables de faire. En arrangeant les différentes images et actions qui ont émergé de notre recherche, je combine ou restreins des éléments pour trouver le moyen le plus efficient de montrer le cœur du travail.