Spectacle
Alejandro Sajgalik
ÉDIFICE WILDER | Espace Orange
7, 8, 9 novembre 2024 - 19h
10 novembre 2024 - 16h
Discussion avec les artistes le 8 novembre
Alejandro Sajgalik
Nova Express
Après l’implosion de leur planète, six personnes se retrouvent sur un amoncellement de débris d’un orgue démantelé. À la dérive sur ce radeau, les corps se muent dans un fluide cosmique où les tuyaux de l’instrument résonnent comme un écho lointain. Dans cet entre-monde, ces individus oscillent entre la réactivité et l’abandon, la vulnérabilité et l’impulsivité, libérant ainsi les toxines psychiques d’un ordre passé.
Dans ces décombres en bois, chaque interprète porte une écoute viscérale à la symphonie électroacoustique composée par Alejandro Sajgalik à partir de ces objets. Hantés par les souvenirs du cataclysme, leurs gestes reflètent la fragilité de toute tentative de co-construction. Des lignes d’élan de vie extatique et sans bornes se forment et créent une véritable ode au potentiel humain de réenchanter le monde.
Avec le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des arts de Montréal
Résidence Centre de Création O Vertigo
Résidence technique Maison de la culture Janine-Sutto
L’artiste souhaite également remercier Circuit-Est centre chorégraphique ainsi que les donateurs de la campagne de sociofinancement pour leurs contributions financières.
Ce projet a bénéficié du soutien du Conseil des arts de Montréal et de la Caisse Desjardins de la Culture dans le cadre de notre projet de sociofinancement «Donnez un coup de pouce, déplacez une montagne!» sur la plateforme La Ruche, partenaire de Tangente.
Alejandro Sajgalik est un chorégraphe et compositeur basé à Montréal. Sa pratique explore le déracinement métaphysique actuel et le pouvoir envoûtant de la technologie. Après un parcours en architecture, il crée des œuvres conjuguant la danse, la composition électroacoustique et une dramaturgie inspirée d’épopée et de mysticisme. À Montréal, il a présenté trois solos: N’importe où hors du monde (2018), Cantos para los insaciables (2019) et Materia Prima (2022). En 2024, il diffuse sa sonate électroacoustique Novae I pour orgue et voix au SOUNDWICH XVIII, et est sélectionné pour l’échange chorégraphique Québec/Bassano del Grappa (Italie) au Centro per la Scena Contemporanea. Son travail est soutenu par le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec et le Conseil des arts de Montréal. Il étudie présentement au Conservatoire de musique de Montréal en composition électroacoustique avec Louis Dufort.
Jonathan Girard est artiste visuel et scénographe. En 2021, il a achevé une maîtrise en théâtre où il interrogeait les liens entre le processus créatif et le sacré à travers les espaces immersifs. Jonathan travaille à Montréal, Toronto et ailleurs au Canada comme artiste textile pour la scène et l’écran ainsi que comme concepteur de théâtre. Il a participé à plusieurs colloques sur les arts vivants et a publié des articles sur le sujet. Il est également chargé de cours à l’UQAM et candidat au DESS en gestion d’organismes culturels à HEC Montréal.
Lee Anholt s’établit à Montréal en 1990 après avoir terminé son baccalauréat en danse contemporaine à l’Université Simon Fraser de Vancouver. Jusqu’en 1995, il présente ses chorégraphies au Québec et ailleurs, puis il se réoriente vers le côté technique du spectacle. Durant plusieurs années, Lee Anholt était directeur technique et éclairagiste de tournée pour Montréal Danse et la Compagnie Flak (José Navas). Il a également la chance de travailler et de tourner avec plusieurs grands créateurs en danse et théâtre: Peggy Baker, Louise Lecavalier et Denis Marleau (UBU), pour ne nommer que ceux-là. Aujourd’hui, Lee Anholt est directeur technique et de production pour la compagnie Danse-Cité. En parallèle, il conçoit les éclairages de nombreux spectacles de théâtre, de musique et – surtout – de danse.
Nova Express représente ma première création de groupe. Après avoir créé trois solos confrontant les forces qui subjuguent l’esprit humain, mon désir avec cette pièce est de contempler le potentiel de nos intuitions printanières. La musique, la danse, l’architecture et la performance y sont intimement liés.
Le projet prend forme autour d’un orgue que j’ai récupéré dans une église désacralisée dans les Cantons de l’Est au Québec. J’ai voulu insuffler une nouvelle vie à cet instrument de plus en plus destiné à être mis au rebut. À partir d’enregistrements sonores de cet orgue et ma voix, j’ai écrit une musique aux flux énergétiques à la fois frénétiques et agités, jouissifs et mélancoliques qui reflète la quête du groupe à bord de ce radeau intemporel.
J’ai souhaité traduire sur scène les dynamiques audacieuses et intrépides entre les six interprètes. Les rapports entre ces individus apportent des couleurs particulières qui, ensemble, forment une cohérence somme toute fragile. Le mystère des cycles de détérioration et d’émergence des mondes les habite. Dans cet univers à la fois archaïque et post-cataclysmique, une danse embryonnaire émerge, une danse folklorique du futur. Une danse qui renouvelle notre essence première.