LABdiff 8

LABORARE & Alanna Kraaijeveld + Marie Lévêque

LABdiff 8 Illustration de Kezna Dalz

ÉDIFICE WILDER | Espace Vert

 

7 février 2026 - 19h

8 février 2026 - 16h

9 février 2026 - 19h

 

Toutes les représentations sont traduites en langue des signes québécoise

 

20$

 

Ouverture des portes 30 minutes avant la présentation

 

Service de bar dans la salle

 

Échanges animés par les commissaires tous les soirs

Enfilez vos pantoufles et découvrez deux propositions artistiques en chantier lors d’une soirée éclatée et conviviale! Suite à une recherche exploratoire de trois semaines dans notre underground bien à nous, l’Espace Vert, les artistes vous offrent le fruit de leurs expérimentations sous forme de présentation publique. Autour d’un verre, les commissaires animent un espace de dialogue bienveillant où les expériences et les réflexions du public se rencontrent pour créer un sens collectif. Avec ce modèle de présentation, Tangente ouvre les portes de son laboratoire pour cultiver une relation privilégiée et intime entre artistes et spectateur·rices.

90 minutes

L’ordre des pièces peut être modifié sans avis préalable.

1re œuvre

LABORARE & Alanna Kraaijeveld

Une enquête chorégraphique prend la forme d’une installation performative où sont dansés les rêves et les stratégies d’adaptation d’habitant·es de territoires menacés par la montée du niveau des mers.

 

LABORARE est un collectif fondé par Marine Theunissen et Raphaël Dely. Formée en théâtre, Marine est artiste-chercheure, metteuse en scène et chorégraphe. Raphaël crée des jeux expérimentaux et conçoit des environnements interactifs et immersifs en arts numériques. Ensemble, iels créent en explorant les relations entre humains et non-humains (technologies, environnement, phénomènes naturels, animaux), à l’instar de l’œuvre Effet d’Entraînement (Tangente, 2023). Leur approche artistique est résolument interdisciplinaire et se construit à partir d’entrevues avec des experts, d’enregistrements vidéo ou sonores et de données collectées.

 

Alanna Kraaijeveld utilise les bases qu’elle a acquises en Fighting Monkey, judo et lutte libre dans ses improvisations. Elle est une danseuse qui travaille en tant qu’interprète, enseignante et créatrice.

25 minutes
Portrait de Marine Theunissen, crédit photo Oh Gari
Marine Theunissen
Direction artistique, chorégraphie et recherche
Raphaël Dely du Collectif LABORARE, crédit photo Marine Theunissen
Raphaël Dely
Direction artistique, technologie et musique
Alanna Kraaijeveld
Chorégraphie et interprétation

Résidences DansIt (Tondheim, Norvège), The Grange Projects (Great Cressingham, UK), C32 (Venise, Italie)

Nous avons demandé à Marine Theunissen de nous raconter la dernière fois où elle a dansé qui a été marquante:

«Je suis avec ma fille de 5 ans dans le salon, c’est la fin de l’après-midi, il fait trop chaud dehors mais bon en dedans. Elle me demande de mettre “Move Over” de Janis Joplin. Instantanément, quand le beat commence, on se met toutes les deux à danser. On s’imite, on lance nos bras, nos jambes et notre tête dans tous les sens, comme un kung-fu groovy. Je me souviens de l’énergie, du plaisir de la voir bouger elle et de reprendre ses mouvements, de drôlerie de nos corps et de la sensation de défoulement joyeux.»

2de œuvre

Marie Lévêque

Une installation performative de blocs de styromousse est activée par quatre interprètes qui explorent le bercement. Symbolique d’un processus réparateur, ce motif évoque la tendresse d’une relation protectrice.

 

Marie Lévêque est guidée par l’inclusion, la coexistence et la réparation. Sa démarche artistique se concentre sur la distorsion d’images et de symboles culturels dans une perspective profondément féministe et réparatrice. En 2023, elle fonde le collectif Rhizome avec Molly Siboulet-Ryan, qui propose des ateliers et des processus de création destinés aux femmes incarcérées. Elle s’investit en danse inclusive avec Corpuscule, contribuant ainsi à réinventer l’accessibilité à la danse à Tiohtià:ke. Marie œuvre en tant qu’interprète, créatrice, médiatrice et enseignante. Lorsque l’art se fait plus discret, Marie étudie en criminologie, victimologie et justice réparatrice. Elle collabore avec les compagnies We All Fall Down, Emmanuel Jouthe | Danse Carpe Diem, Nelly Paquentin et Lilith & Cie.

25 minutes
Portrait de Marie Lévêque, crédit photo François Couture
Marie Lévêque
Conception, chorégraphie et conception sonore
Portrait de Salomé Janan, crédit photo Raphaël Guyard
Salomé Janan
Collaboration et interprétation
Portrait de Molly Siboulet-Ryan, crédit photo François Couture
Molly Siboulet-Ryan
Collaboration et interprétation
Portrait de Léo Gauthier, crédit photo Émilie Peltier
Léo Gauthier
Collaboration et interprétation
Portrait de Lila Geneix, photo d'Olivia Sofia
Lila Geneix
Collaboration et interprétation
Portrait de Joy Boissiere, photo de Benoit Adam
Joy Boissiere
Conception d'éclairage et scénographie
Portrait de Nelly Paquentin, crédit photo Olivia Sofia
Nelly Paquentin
Collaboration
Tiera Joly Pavelich
Aide à la conception sonore

Soutien financier Parbleux

Résidences Parbleux, Maison pour la danse de Québec (Bloc.danse), Espace Libre, Montréal Danse, Art Circulation

Artiste de la relève en danse contemporaine héritière de différentes cultures, Salomé Janan s’installe au Québec en 2016. Diplômée en 2019 de l’École de danse de Québec, ces années lui permettent de travailler et créer avec de nombreux artistes québécois. Depuis, elle a endossé le rôle d’interprète dans des créations au Québec et en France. Elle commence à s’intéresser à la médiation culturelle en 2023 avec un premier atelier qui mêle danse et théâtre pour les jeunes du secondaire issus de l’immigration au Québec, puis rejoint l’organisme Danse contre la violence en 2024.

Molly Siboulet-Ryan est une artiste en danse basée à Tio’Tia:ke (Montréal). Parmi les différents rôles qu’elle occupe dans les processus artistiques, celui d’interprète-collaboratrice est de loin son préféré. Elle est donc ravie de plonger dans l’univers créatif de Marie. En dehors de la danse, Molly tente de garder ses plantes en vie, navigue à sa façon les eaux tumultueuses du capitalisme et adore les bains de minuit.

Léo Gauthier est un artiste en danse contemporaine, en formation autodidacte, résidant à Tiohtià:ke/Montréal, avec un intérêt marqué pour la danse inclusive. Étant iel-même en situation de handicap, Léo aime s’interroger sur la collaboration des corps atypiques dans le monde de la danse, et plus encore sur la richesse des variétés de mouvements qui en découlent. Intervenant depuis huit ans, Léo a fréquemment l’occasion de rencontrer des personnes aux parcours de vie très divers, ce qui nourrit grandement sa pratique personnelle et ses questionnements sur différentes réalités sociales en lien avec le corps et le monde. Léo a eu l’opportunité de travailler sur divers projets avec Corpuscule Danse, notamment avec George-Nicolas Tremblay, ainsi que sur un projet de médiation culturelle intergénérationnelle avec Sarah Dell’Ava. Dans les prochaines années, iel souhaite développer davantage sa pratique au sol.

Lila Geneix est une chorégraphe et interprète française en danse contemporaine  basée à Tiohtià:ke/Montréal. Diplômée de l’UQAM (2020) et récipiendaire du prix David Kilburn (2022), elle développe une pratique chorégraphique féministe au croisement de l’art visuel, de la performance et de la danse. Artiste polyvalente, elle navigue entre différents contextes de création, du travail scénique traditionnel aux interventions in situ, en passant par les collaborations multidisciplinaires. Depuis son arrivée au Québec, elle a collaboré notamment avec Sarah Dell’Ava, Emmanuel Jouthe, Katia-Marie Germain, Danièle Desnoyers, la compagnie Grand Poney et Tamara Cubas, et s’est impliquée dans l’archivage de plusieurs processus créatifs. Sa première création, Conjurer la (S)Cène (2022), s’inscrit dans un triptyque sur l’action de mettre la table. En 2024, elle cosigne l’œuvre d’art public Éc(h)o : passage du vivant à la station Panama du REM et poursuit ses recherches pour un nouveau projet scénique.

Joy Boissiere est une artiste non binaire basée à Tiohtià:ke/Moniang/Montréal. Elle travaille dans le milieu de la performance, de l’installation, de l’exposition et du spectacle. Artiste multidisciplinaire, sa pratique l’a conduit à occuper les rôles de directrice technique et artistique, scénographe, technicienne, régisseuse et coordinatrice culturelle. Ses sujets de recherche-création se développent autour de l’obscénité, la timidité, le mouvement et l’absurde. Dans sa pratique, elle lie les jeux de lumières, la projection vidéo, la technique de scène et la danse/performance. Diplômé d’une maîtrise en création numérique à l’UQAT, Joy a travaillé, entre autres, pour les compagnies Ampleman Dance, La Sentinelle, les précieuses fissures et Pleurer Dans’Douche. Elle a performé dans divers festivals, dont Entractes, Phénomena, Parcours Danse ou encore la Foire d’art alternatif de Sudbury.

Nous avons demandé à Marie Lévêque de nous raconter la dernière fois où elle a dansé qui a été marquante:

«Ma dernière danse marquante n’est pas la mienne, mais celle de mon amie, un 12 avril, à la veille de son départ de Montréal. La nuit avait entrouvert les fenêtres du studio La Poêle. À travers les discussions de ses ami·es réuni·es pour l’occasion, Luce s’est laissée emporter par ses plus beaux instincts et nous a offert une danse libre, fougueuse et courageuse: le genre de danse qui rebondit dans l’espace et nous enveloppe de douceur. Elle virevoltait entre celleux qui l’aiment. Elle était libre. Elle dansait pour elle, pour nous. Ce soir-là, sa liberté a traversé les fenêtres et déposé sur la ville un voile d’espoir, aux couleurs de ses cris de bonheur.»

La musique sur laquelle Luce a dansé: Come Wander With Me de Bonnie Beecher