Spectacle
Jontae McCrory, Brian Mendez, Chivengi & G Mako
ÉDIFICE WILDER | Espace Orange
19, 20, 21 février 2026 - 19h
22 février 2026 - 16h
Discussion avec les artistes le 21 février
Jontae McCrory, Brian Mendez, Chivengi & G Mako
Dulce
Que signifie être désirable, et quels mondes doivent être rebâtis pour faire jaillir ce désir? À la croisée du ballroom, du mythe et de la futurité queer noire, Dulce explore comment les communautés se reconstruisent suite à un chamboulement. Le ballroom est ici un legs esthétique, mais aussi une architecture sociale de survie, de parenté et de construction du monde. Suspendue entre rêve et réalité matérielle, Dulce crée un paysage ponctué de joie et de sensualité. Sans offrir de conclusion, l’œuvre explore le désir, le mythe et les futurs que les communautés queers noires continuent de forger.
Soutien financier Conseil des arts du Canada, Conseil des arts de Montréal
Résidences Toronto Dance Theatre, LA SERRE – arts vivants, Tangente
Coproduction Tangente
Jontae McCrory (iel) est un·e artiste multidisciplinaire né·e à Détroit et basé·e à Montréal, travaillant à l’intersection de la danse contemporaine, du cinéma et de la mythologie. Sa pratique de narration incarnée explore la futurité queer noire, la transformation et le rituel à travers le mouvement, les médias et la communauté. Jontae a commencé une formation en danse à la Western Michigan University avant de rejoindre le programme Dancer’s Course des BalletBoyz à Londres. Iel s’est formé·e auprès d’artistes tels que Kyle Abraham, James Gregg, Frank Chaves et Azure Barton, et a performé avec RUBBERBAND, Andrea Peña & Artists, ainsi que Decidedly Jazz Dance. Son travail chorégraphique et cinématographique a été présenté à l’international, notamment au Festival Chéries-Chéris, sur le réseau BBC à Londres, au OFFTA, à Tangente et au Festival TransAmériques. Son film acclamé GODLIN a reçu de nombreuses nominations et Dulce fait actuellement partie du Projet Tri-Villes de Tangente (2024–2026). Jontae est également Kiki Father de la House of Louboutin – chapitre de Montréal, un rôle de leadership dans la culture ballroom qui nourrit sa pratique artistique plus large, centrée sur la communauté, le rituel et la visibilité.
Né à Montréal de parents panaméens, Brian Mendez est un danseur de vogue qui a commencé sa formation en street dance. À 20 ans, il fréquente le studio de street dance montréalais Urban-Element Zone, où il prend des cours de hip-hop, de waacking et de dancehall. De 2014 à 2016, il suit une formation préuniversitaire en danse contemporaine au Collège Montmorency, puis complète cette première formation à l’École de danse contemporaine de Montréal de 2016 à 2019. Il y découvre le voguing, un style né dans les années 1970 à Harlem au sein des communautés LGBTQ+ latino-américaines et afro-américaines, qui devient sa forme d’expression privilégiée. Une fois son diplôme obtenu, il poursuit son éducation sur le voguing et sa culture afin de pouvoir partager ses connaissances à Montréal. Depuis 2021, il collabore sur les créations de Clara Furey (Dog Rising et Unarmoured).
G Mako est un DJ et artiste haïtien queer basé à Montréal, qui s’impose rapidement avec des sélections vibrantes et texturées, allant de la house, deep Afro house, au jersey club, vogue beats et plus encore. Puisant dans les sons et influences de la diaspora africaine, il crée des expériences kaléidoscopiques pour les pistes de danse, les festivals et la radio. Actif dans la scène ballroom montréalaise, à la fois comme performeur et DJ, il insuffle communauté, liberté et rythme à chacun de ses sets. Avec une présence grandissante et un son alliant héritage culturel et énergie novatrice, G Mako est une figure prometteuse du paysage artistique montréalais.
Mon processus créatif s’ancre dans l’exploration, la mémoire culturelle et l’expérimentation esthétique. Je commence par le mouvement — l’intuition avant la théorie — laissant le geste, le rythme et la sensation guider la recherche. L’improvisation, la répétition et la distorsion deviennent des outils pour révéler une logique émotionnelle et spatiale.
Je travaille par fragments, superposant le mouvement avec l’image, le son et la scénographie jusqu’à ce que de nouvelles relations émergent. Le studio devient à la fois rituel et laboratoire, un espace pour écouter, déconstruire et réimaginer. Les influences présentes varient du ballroom et du surréalisme à l’archive personnelle et les pratiques performatives spéculatives.
Je résiste au développement linéaire et à la forme fixe. Plutôt, je reviens au matériel par cycles, laissant le matériel exploré se transformer et évoluer. Le mouvement devient langage. Le vêtement devient architecture. Le film devient mémoire.
Mon travail s’épanouit dans l’entre-deux, là où la maladresse devient élégance, et où le corps se transforme en lieu de résistance, de mémoire et de potentiel radical.