Programme double

Taminator + Nicole Jacobs

ÉDIFICE WILDER | Espace Vert

 

15 novembre 2025 - 19h

16 novembre 2025 - 16h

17, 18 novembre 2025 - 19h

 

Discussion avec les artistes le 17 novembre

1re œuvre

Taminator

THIN

À travers le krump et le violoncelle, Taminator nous dévoile un épisode de sa vie dans cette œuvre autobiographique abordant l’anorexie mentale. THIN met en lumière les causes et les symptômes de cette maladie, allant bien au-delà du physique pour pointer l’ego du doigt. Celui-ci se développe généralement à l’enfance suite à différentes expériences, certaines traumatisantes, et peut nous faire prendre des décisions inconscientes à propos de soi, des autres, de la vie, et nous mener à des schèmes destructeurs. La pièce est plus qu’une volonté de sensibilisation ou un partage personnel, puisque personne n’échappe à l’ego.

 

Prix du CALQ pour la meilleure œuvre chorégraphique au Québec de la saison artistique 2023-2024

45 minutes
Portrait de Valérie Chartier, alias Taminator, alias Lady Maddripp, crédit photo Seyna Rose
Taminator
Chorégraphie et interprétation
Portrait d'Alexandra «Spicey» Landé
Alexandra «Spicey» Landé
Consultation artistique
Portrait de Marion Arinloye
Marion Arinloye alias Big Rulez
Direction musicale
Portrait de Catherine Mathieu, crédit Marie-Eve Larente
Catherine Mathieu
Consultation en violoncelle
Portrait de Sophie Robert
Sophie Robert
Conception d'éclairage
Vladimir «7Starr» Laurore
Regard extérieur

Résidence Nyata Nyata

Valérie Chartier, alias Taminator, alias Lady Maddripp, cumule une large expérience en danse depuis 42 ans, allant du ballet, jazz, contemporain, hip-hop, house et waacking au krump. Taminator est une pionnière du krump au Canada et une leader influente et reconnue mondialement dans ce mouvement. Elle a voyagé à travers le monde pour participer à des compétitions, enseigner et juger des événements de calibre international. Taminator est également la directrice générale et artistique de l’organisme à but non lucratif Montreal Krump Alliance. Elle est également directrice du programme éducatif et artistique LeadHers, qui vise à développer le plein potentiel physique et mental des femmes à travers l’apprentissage des fondations et de l’essence du krump. Elle est également interprète et chorégraphe. Elle a dernièrement été candidate à la saison 3 de l’émission Révolution, chorégraphe et interprète du duo Krump Dualis, qui a été présenté en 2022 à la Maison de la culture Mercier. Taminator est également récipiendaire du Prix de la Danse de Montréal pour la meilleure œuvre chorégraphique 2023-2024 pour la pièce THIN.

Alexandra «Spicey» Landé est une chorégraphe montréalaise et une figure majeure de la danse hip-hop au Québec. Sa passion pour cet art naît dans les années 80 alors qu’elle est toute petite. La relation symbiotique qu’elle entretient avec la culture hip-hop dans son travail chorégraphique constitue l’essence de sa signature artistique. En 2005, elle crée le Festival Bust A Move, qui s’impose comme la plus grande compétition de danses de rue au Canada. La TOHU en devient le codiffuseur. Spicey est aussi interprète et professeure de danse hip-hop depuis presque 20 ans. Désirant pousser ses aspirations artistiques et faire rayonner la création en danses de rue sur les scènes contemporaines, elle fonde en 2015 la compagnie Ebnflōh. Elle s’entoure de complices et de pairs qui alimentent son processus créatif. Aujourd’hui, avec Ebnflōh, Spicey construit un langage chorégraphique propre à sa vision. Sa signature artistique, son implication dans la communauté et sa contribution au milieu artistique font d’elle un moteur de la création en street dance au Canada. Elle a également chorégraphié et interprété son tout premier solo, MONAD, qu’elle a présenté en 2024 à La Chapelle.

Marion Arinloye alias Big Rulez est un producteur musical/beatmaker/rappeur/ingénieur sonore avec plus de 13 ans d’expérience en composition, mixage et montage musical dans différents genres musicaux et dans une variété d’industries, provenant de Paris en France. Son amour de la musique et du mouvement a débuté à un jeune âge et sa passion pour la danse l’a amené à développer un intérêt dans la composition beatmaking et la production. Il est d’ailleurs un pionnier dans la production de musique krump en Europe et il compose parallèlement différents styles de musique, comme le hip-hop, la house, le trap et des trames de film. Il a eu la chance de pouvoir travailler et de produire de la musique pour plusieurs artistes internationaux émergents, il a créé des compositions pour des pièces de théâtre, la télévision, des émissions de compétition de danse et plusieurs autres. Rulez a également créé et produit ses propres mixtapes, vendues sur la plateforme Bandcamp, et disponibles sur iTunes et Spotify. Sa passion et son dévouement l’ont également amené à développer ses talents avec l’enseignement, la performance, la vidéographie et la photographie. Son objectif est de pouvoir continuer à perfectionner son art et inspirer les gens.

Catherine Mathieu débute l’apprentissage du violoncelle à l’âge de 9 ans dans la classe de madame Kristina Melnyk. Poursuivant sa formation musicale à l’Université de Montréal, elle y obtient un baccalauréat en interprétation (2003) sous la tutelle de madame Thérèse Motard. Passionnée par l’histoire de la musique, elle complète, également à la même institution, une maîtrise en musicologie (2006) ainsi qu’une attestation en pédagogie post-secondaire (2007). Professeure de violoncelle au parascolaire à l’École de musique Vincent d’Indy durant 10 ans, Catherine se produit régulièrement comme violoncelliste dans la région métropolitaine, notamment au sein du Duo Barroco. Rédactrice pigiste pour divers orchestres (OSM, OSL, OSD et OSTR), elle a également récemment collaboré avec la maison de disques Analekta. Boursière de la Fondation de soutien aux arts de Laval à 7 reprises et de la Faculté de musique de l’Université de Montréal, elle est récipiendaire du prix Lorraine-Vaillancourt ainsi que du premier prix dans la catégorie «cordes 18-25 ans» du Festival de musique classique du Bas-Richelieu. Désirant partager sa passion pour le violoncelle, Catherine a récemment créé PraticoCello, un espace membres pour violoncellistes amateurs où l’on peut apprendre, partager et vibrer au son de son violoncelle.

Sophie Robert est diplômée du Collège Lionel-Groulx en 2014, où elle a étudié la direction technique, la conception d’éclairage et la régie de spectacle. C’est en 2015 que Sophie a fait sa première marque dans le milieu de la danse, comme régisseuse pour la saison 2015-2016 de Tangente. Depuis, elle a eu la chance de travailler comme régisseuse avec plusieurs artistes du milieu de la danse contemporaine, dont Hélène Renoué, Sébastien Provencher, Claudia Chan Tak, Priscilla Guy, Alexandre Morin et Nate Yaffe. Travailler avec tous ces artistes et leurs concepteurs lui a permis d’apprendre beaucoup et de perfectionner son œil de conceptrice d’éclairage. Elle a par la suite eu la chance d’être conceptrice d’éclairage pour certains danseurs exceptionnels de street dance tels que Krystina DeJean, Yannice Ouellet, Sovann Rochon-Prom Tep, Greg «Krypto» Selinger et tout nouvellement le collectif Open Body. Elle a tout récemment travaillé comme conceptrice d’éclairage en collaboration avec Sarah Wendt et Pascal Dufaux, deux artistes en arts visuels et en danse contemporaine, sur le film d’art Quelque part dans l’inachevé, présenté à Tangente en 2021.

Vladimir «7Starr» Laurore est un artiste krump de renommée internationale. Il a cofondé le Bzerk Squad, la première troupe de danse krump au Canada et, en 2008, le Gutta Zone, premier grand festival du genre au pays. Il est reconnu pour son engagement communautaire et a également lancé sa carrière musicale en 2021 avec son album solo Diff Diff. Il a également présenté le solo Krump Anima/Darkroom en collaboration avec Lucy M. May, une première dans la communauté de krump canadienne et même internationale.

Mon approche se base sur l’authenticité. Le krump prend source à travers le freestyle, à partir de fondations techniques qui sont personnalisées selon l’alter ego du danseur, créant ainsi son unicité. Cette danse, basée sur l’expression, requiert une grande vulnérabilité et capacité d’expression car ce sont ces dernières qui donnent tout son sens à la danse.

J’appuie donc mon approche à travers ses principes fondamentaux du krump. La qualité de mouvement comme telle, la justesse de son exécution, est également au cœur de ma démarche. Pour moi, la créativité et l’authenticité prennent forme dans la compréhension du corps et se bonifient de manière exponentielle dans un corps et un esprit qui poussent la physicalité.

La pièce THIN se trouve être une histoire réelle. Mon histoire se construit à travers ces deux approches. Le développement du langage est basé sur des concepts imageant ce qui se passe, le but étant que le message voyage et touche le public avec le plus de clarté et d’authenticité possible. L’utilisation du violoncelle se veut aussi symbolique, authentique. L’instrument et la musique incarnent la portion de l’ego ou de l’âme qui influence et guide nos pensées, nos émotions, nos actions. La trame est donc à l’image de ce qui est vécu.

2de œuvre

Nicole Jacobs

Alone in the Living Room

Affectée par la lueur ambiante de lampes ordinaires, notre perception de la lumière, des ténèbres, de l’ombre et de l’illusion façonne un univers en perpétuelle transformation. Nous sommes amenés à nous interroger sur la frontière insaisissable entre la réalité et la mémoire, révélant les contradictions intrinsèques qui existent en chacun de nous. Alone in the Living Room est une réflexion sur les expériences nuancées du deuil, de la solitude, de la joie, de la confrontation avec soi-même et des absurdités qui émergent dans l’intimité de son chez-soi. Ce solo d’acrobatie contemporaine au sol efface la ligne entre la beauté et le grotesque, plongeant dans l’obscurité où ces notions se rejoignent.

35 minutes
Portrait de Nicole Jacobs, crédit photo Robert Majewski
Nicole Jacobs
Chorégraphie, interprétation et conception lumière
Portrait de Guillaume «Kio» Roberts-Cambron, crédit photo Nathalie Nicolas
Guillaume «Kio» Roberts-Cambron
Direction technique, conception d'éclairage et consultation sonore
Portrait de Paul Osinski, crédit photo Bradley Goulding
Paul Osinski
Conception et composition sonore
Portrait de Mathieu Leroux, crédit photo Julia Marois
Mathieu Leroux
Dramaturgie
Portrait de Stéphanie Decourteille, crédit photo Chad Lavoie
Stéphanie Decourteille
Mentorat chorégraphique
Portrait de Naomi Gwynn, crédit photo Whitney Browne
​​Naomi Gwynn
Aide à la chorégraphie et gestion des médias sociaux

Soutien financier Conseil des arts de Montréal, Conseil des arts et des lettres du Québec, MAI (Montréal, arts interculturels)

Résidences Espace Ouvert, MAI (Montréal, arts interculturels), Quai 5160 – Maison de la Culture Verdun, Studios GB | Les Grands Ballets, Circuit-Est centre chorégraphique

Nicole Jacobs est membre de la Première Nation Curve Lake et une artiste de danse basée à Montréal. Diplômée du programme de danse de l’Université Concordia, Nicole a collaboré avec des créateurs notables tels que Theatre Junction, A’nó:wara Dance Theatre, Corpuscule Danse, My-Van Dam et Ange Loft. Ses recherches explorent l’intersection entre la danse contemporaine et l’acrobatie, qu’elle partage par ses cours dans des institutions de formation telles que Espace Ouvert, UQAM, Studio 303, Watershed Dance Program et l’École Nationale de Danse du Canada. Son travail chorégraphique a été présenté au Festival St-Ambroise Fringe de Montréal, Festival Quartiers Danses, Here&Now Festival et Quai 5160 – Maison de la culture de Verdun. Sa chorégraphie crée des expériences émotionnellement et physiquement immersives, transformant l’espace et l’énergie à travers une mise en scène intime, le mouvement et le design. Elle s’inspire de son intérêt pour la conception d’éclairage et de l’influence de ses expériences en théâtre et en arts du cirque.

Guillaume «Kio» Roberts-Cambron est un artiste multidisciplinaire basé à Montréal, spécialisé dans la conception de performances collaboratives. Ses productions intègrent mouvement, feu, accessoires de cirque, scénographie, éclairage, son, vidéo et interactivité pour créer des expériences immersives qui emmènent le public dans un voyage émotionnel et sensoriel. Il donne vie aux histoires en mêlant des éléments issus des récits divers de la vie. En tant que collaborateur, il soutient le processus créatif grâce à son expertise sur scène et en coulisses. Il élargit son réseau de créateurs à travers les valeurs de confiance, d’honnêteté et de vulnérabilité, nourrissant une communauté créative dynamique.

Paul Osinski est un musicien et artiste canadien résidant actuellement à Montréal. Son projet créatif principal, le Paulo Sinski Microband, est un duo électronique/danse. Ses démarches artistiques explorent la surcharge sensorielle de la vie moderne, naviguant sur la ligne de plus en plus mince entre l’euphorie et la terreur. En plus de la musique, Paul a prêté ses compétences en conception sonore au cinéma indépendant, à la danse contemporaine et à des projets nouveaux médias. Parmi ses réalisations notables, on compte la sortie de son EP PPE/LFO, en partenariat avec Cosmic Resonance Recordings.

Écrivain, comédien/danseur, metteur en scène et dramaturge en danse, Mathieu Leroux est diplômé de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM et est détenteur d’une maîtrise en littérature française (UdeM). En danse, il travaille depuis plusieurs années aux côtés, entre autres, de Victor Quijada et Alexandre Morin. Il est mentor à Danse à la Carte (dramaturgie) depuis 2018 et danse dans Plasticity/Desires de Other Animals au MAI (Montréal, arts interculturels). On lui doit plusieurs publications, notamment les romans Dans la cage (Héliotrope, 2013), Avec un poignard (2020), et Camouflé dans la chair (2023), ainsi que l’essai Quelque chose en moi choisit le coup de poing (2016).

L’artiste et pédagogue Stéphanie Decourteille fonde à Montréal, en 2018, le programme en danse et création contemporaine BIG BANG, et cofonde un an plus tard l’organisme de soutien aux artistes du mouvement Espace Ouvert. Formée professionnellement en ballet et en danse contemporaine, et stimulée par plus de 25 années de carrière à titre d’interprète, de chorégraphe et de formatrice sur les scènes locales et internationales, Stéphanie place l’épanouissement des artistes professionnel·les et préprofessionnel·les (danse, cirque, théâtre, performance) au cœur de ses engagements artistiques et culturels. Dans chacune de ses postures de directrice artistique, de conseillère à la création ou d’enseignante du mouvement, Stéphanie Decourteille œuvre pour que les démarches soient valorisées, que les acquis soient perfectionnés et que toutes formes d’expression soient encouragées.

​​Naomi Gwynn est une danseuse et chorégraphe basée à Tiohtiá:ke/Montréal. Naomi a complété la formation avec Kibbutz Contemporary Dance Company et a dansé pour la jeune compagnie de Cobos Mika à Palamos, en Espagne, pour la saison 2019-2020. Sa pièce SEVEN a reçu la distinction «chorégraphie exceptionnelle» après sa première au Festival Fringe de Montréal en 2022. En 2023, elle a complété GibneyPRO sous la direction d’Alexandra Wells. Naomi a été artiste en résidence avec Danse à la Carte et la Fondation de danse Margie Gillis. Son travail chorégraphique a également reçu le soutien du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Musée juif de Montréal, de la Ville d’Ottawa et de la Ville de Montréal.

L’inspiration pour Alone in the Living Room est née, sans surprise, de mon propre salon. Chaque surface accueillait une lampe, parfois deux. Aucune d’entre elles n’avait d’abat-jour, une coïncidence involontaire que je continue d’honorer. Chaque soir, je déambulais dans la pièce, allumant et éteignant les lampes à la recherche de l’équilibre lumineux parfait. Ce rituel était une façon de créer une ambiance reflétant mon monde intérieur à ce moment-là, tout en me donnant l’opportunité de le transformer subtilement.

Dans mon processus, chaque lampe en est venue à représenter une facette différente de moi-même. En sculptant la lumière, je pouvais choisir quels aspects révéler, construire différentes versions à habiter et observer le résultat de certaines parties émergeant ou disparaissant sans prévenir.

Chaque nouveau paysage offre au public un espace de réflexion sur les connexions et les contradictions qui façonnent nos vies intérieures, invitant à contempler comment nous naviguons entre ce que nous sommes et ce que nous pourrions devenir.