LABdiff 7
Hoor Malas & Neil Sochasky + Antoine Flame Findeli
ÉDIFICE WILDER | Espace Vert
25 octobre 2025 - 19h
26 octobre 2025 - 16h
27 octobre 2025 - 19h
20$
Ouverture des portes 30 minutes avant la présentation
Service de bar dans la salle
Échanges animés par les commissaires tous les soirs
Enfilez vos pantoufles et découvrez deux propositions artistiques en chantier lors d’une soirée éclatée et conviviale! Suite à une recherche exploratoire de trois semaines dans notre underground bien à nous, l’Espace Vert, les artistes vous offrent le fruit de leurs expérimentations sous forme de présentation publique. Autour d’un verre, les commissaires animent un espace de dialogue bienveillant où les expériences et les réflexions du public se rencontrent pour créer un sens collectif. Avec ce modèle de présentation, Tangente ouvre les portes de son laboratoire pour cultiver une relation privilégiée et intime entre artistes et spectateur·rices.
90 minutes
Hoor Malas & Neil Sochasky
Une célébration, une lamentation, un chemin et un rituel: le deuil et la perte nous enseignent comment aller de l’avant.
Hoor Malas est une danseuse et artiste du mouvement syrienne vivant à Montréal depuis 2021. Elle commence à danser à l’âge de 8 ans à l’école de ballet de Damas. Elle enseigne les techniques de danse contemporaine depuis 2009 au Conservatoire d’art de Damas. Elle commence à chorégraphier en 2014. Dans son travail, elle se penche sur des questions sociales influencées par des expériences personnelles en favorisant la vulnérabilité et l’honnêteté. Elle désire découvrir la physicalité présente dans les images, les mots et les émotions.
L’intérêt esthétique de Neil Sochasky repose sur le lien entre l’éthique et l’action, en particulier sur l’effet que peut avoir l’agentivité sur la santé individuelle et collective. Pendant plus de 20 ans, il a travaillé comme conseiller dans le domaine de la danse, du théâtre et du cirque en aidant les artistes à bouger plus efficacement, communiquer plus clairement, surpasser des défis techniques tenaces ou guérir des blessures chroniques.
Résidences Circuit-Est, Centre Création Danse Nyata Nyata, Studio 303, Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal, Tangente
Nous avons demandé à Hoor Malas de nous raconter la dernière fois où elle a dansé qui a été marquante:
«Il y en a beaucoup, mais celle-ci a été spéciale: c’était le dernier show de Trois Secondes avant la pandémie, en février 2020, au théâtre multi-usage d’Opéra à Damas. J’ai eu une expérience viscérale de l’être; je pouvais sentir mes émotions s’accumuler sous mes pieds pour se frayer un chemin à travers mes yeux, mes mains et mon cœur. Je ne me souviens plus aujourd’hui de ce qui était si spécial ce jour-là, mais j’ai terminé le spectacle et je suis restée allongée sur le sol, essayant de mémoriser et de sauvegarder cette sensation d’être transportée.»
Antoine Flame Findeli
Un corpus multimédia issu d’archives familiales et publiques, réelles ou imaginaires, crée un patchwork identitaire qui interroge la transmission intergénérationnelle.
Antoine Findeli, ou Flame, grandit entre Montréal et l’Europe dans une famille franco-égyptienne. Son enfance est heureuse mais mouvementée: il change 6 fois d’école, voyage beaucoup, et se construit dans le déracinement et l’adaptation. Il vit une enfance queer dans un contexte familial où l’homosexualité est encore taboue et stigmatisée. À 12 ans, il commence à danser. Il trouve dans le mouvement une possibilité de s’exprimer et de se calmer. Il explore depuis la pluralité du mouvement et la possibilité d’exprimer avec le corps ce que les mots n’arrivent pas à dire. Ses formations artistiques incluent 15 ans de danses urbaines en autodidacte (house et waacking), une école de cirque en France et une école de théâtre physique à Bruxelles. Dans son travail, il aborde la danse comme une langue maternelle qui se nourrit de langues secondes: elle est sa pratique principale, et il s’inspire d’autres arts vivants pour la faire vivre et la renouveler.
Résidences Tangente
Depuis l’obtention de son DEC à l’École de théâtre professionnel du Collège Lionel-Groulx, Manon Pocq-Saint–Joan a su se distinguer dans le domaine de la conception d’éclairage. Intégrant l’équipe technique de l’Agora de la danse, elle a enrichi son savoir-faire en travaillant parallèlement sur des spectacles tels que Huit femmes d’Alain Zouvi, Je suis une créature émotionnelle d’Olivier Berthiaume et Specatelier d’Helene Simard. En 2023, Manon devient éclairagiste à temps plein et accroît son expérience en assistant des concepteurs de renom tels que Paul Chambers, Leticia Hamaoui et Pierre Lavoie. Parmi ses réalisations récentes figurent Mon horoscope me trouve laide de Mathieu Hérard, Collectif DESSAIM d’Hélène Duval et David St-Onge, ainsi que Transmission de Caroline Laurin-Beaucage et Sébastien Provencher. Manon s’intéresse à jumeler éclairage et musique. Elle joue à travers la rythmique et la temporalité par des mouvements lumineux en construisant progressivement ses images.
Diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Montréal, Maxime Carbonneau est codirecteur artistique et général de La Messe Basse et travaille comme créateur multidisciplinaire en tant qu’auteur, metteur en scène, scénariste et comédien. Avec une sensibilité particulière aux formes poétiques, Maxime s’intéresse à la dramatisation d’archives et de matériaux non destinés au théâtre, à la notion d’absence, à l’impact des technologies sur les rapports humains. Parmi ses créations sont à noter: la création collective Le iShow, qu’il dirige; Descendance, qu’il coécrit et met en scène; La femme la plus dangereuse du Québec, qu’il coécrit à partir des archives de la poète Josée Yvon. Il met également en scène Les murailles d’Erika Soucy et Je t’écris au milieu d’un bel orage au TNM. Ses créations tournent régulièrement à travers le Canada, l’Amérique du Sud et l’Europe.
Pénélope Dulude-de Broin est une artiste scénographe basée à Tiohtià:ke (Montréal). Sa pratique lui permet de travailler le corps comme sculpture et le décor comme un personnage respirant avec l’œuvre. Elle explore avec passion couleurs, jeux de proportions et textures qui permettent un instant de s’évader du commun. Sa démarche prône l’instinct, le plaisir, l’écoute, l’individualité de chacun·e. En 2023, elle complète sa formation en scénographie à l’École nationale de théâtre du Canada. Depuis, elle a eu le plaisir de travailler en théâtre, en performance, en danse contemporaine, en cirque, en cinéma et en événementiel. Comme collaboratrice, elle aspire à créer des espaces d’échanges artistiques transdisciplinaires où les pratiques s’entremêlent et s’enrichissent.
Nous avons demandé à Antoine Flame Findeli de nous raconter la dernière fois où il a dansé qui a été marquante:
«La dernière fois que j’ai dansé, c’était dans un club à Paris, il y avait beaucoup de monde, de la musique house puissante et de la disco éclatante, il faisait chaud, les corps transpiraient et se rencontraient. Je me suis rappelé que la danse, avant d’être une performance, c’est un rituel, une cérémonie pour se rassembler et se soigner, comme une transe collective. J’aime les dancefloors qui me transportent loin de la réalité.»