Dance roads (bancs d’essai internationaux)

Dance Roads fête déjà ses 25 ans ! Et nous sommes fiers que ce réseau de tournées et de diffusion perdure. Tous les deux ans, cinq jeunes créateurs partent ensemble en tournée dans cinq salles de spectacles : un festin éclectique et ambulant de chorégraphies nouvelles. Grâce à la Commission Européenne, les artistes de cette édition bénéficieront de résidences de création, des conseils avisés du mentor-dramaturge Emmanuel Grivet, de projets universitaires de recherche et d’une plateforme de réflexion sur les pratiques dans le milieu de l’art.

I meet you...if you want

Andrea Gallo Rosso - ITALIE

I meet you…if you want s’interroge sur les conventions sociales qui affectent notre perception de l’autre et de nous-mêmes. Ces règles nous autorisent-elles à être heureux ? Nous empêchent-elles de simplement vivre ?

Chorégraphe : Andrea Gallo Rosso
Interprètes : Manolo Perazzi, Andrea Gallo Rosso
Concepteur sonore : Federico Dal Pozzo
Éclairages : Alice Colla
Voix : Rebecca Rossetti
Costume : Filomena Saltarelli

Avec le soutien de:

Mosaico Danza – Torino within DROP (with the support of EU’s EACEA/Cooperaction Projects – Europe Culture 2007/13)
Electa Creative Arts – Teramo
e progeto / and project DE.MO/MOVIN’UP I sess. 2013
a cura / by MiBACT – DG PaBAAC -DG Spettacolo dal Vivo
e / and GAI – Circuito giovani Artisti Italiani

Merci à Fondazione Piemonte Dal Vivo.

Andrea Gallo Rosso
Après des études en improvisation théâtrale, en musique (violon) et en physique, il découvre la danse contemporaine. Formé principalement en Italie et basé dans la région de Turin, il poursuit son apprentissage et peaufine son art avec d’autres artistes tels quel : David Zambrano, Emio Greco, Ismael Ivo, Pedro Berdayes, Jose’ Reches (Conservatoire de Madrid) et Ivan Wolfe, pour ne nommer que ceux-là. À titre de chorégraphe, il a participé à divers événements et festivals sur les scènes nationales et internationales : Festival INTERPLAY (Turin, Italie), Corpi Urbani/Urban Bodies (Gênes, Turin), International White Night (Skopje, République de Macédoine), CORTOinDANZA (Cagliari, Italie), LaPiattaforma (Turin, Italie), Festival Indi Rural (Savignone, Italie), Inside-Off, pièce de danse contemporaine en cours de création (Turin, Italie).

Quite discontinuous

Jasper van Luijk - PAYS-BAS

20 minutes

« L’un des concepts qui m’a le plus inspiré récemment est celui de la mort. Non pas l’idée de la vie après la mort, mais bien la situation sociale ou l’état émotif qu’engendre la mort. Notre réaction à la mort, notre perception de la vie et de nos relations après la mort de même que notre manière de nous réorganiser socialement à la suite d’un décès (soudain) m’intriguent. Vivons-nous différemment à l’approche de notre mort ? La mort amène nos émotions à un autre niveau. Elle entraîne parfois un état de choc, assurément une période de deuil, et nous oblige à faire face à un sentiment de perte et d’abandon. Ces états ne sont pas uniquement psychiques, car ils ont également des conséquences sur notre corps. Je souhaite explorer les dimensions physiques de ces émotions afin d’établir une relation entre celles-ci et les personnages présents sur scène. J’aimerais trouver une manière de concevoir une pièce dans laquelle la récurrence de la mort crée aussi de nouvelles relations à l’intérieur d’un groupe en décroissance. » – Jasper van Luijk

Chorégraphe : Jasper van Luijk
Texte : Anneke Claus
Interprètes : Mitchell Lee van Rooij, Jefta Tanate
Costumes : Carlijn Petermeijer
Concepteur sonore : Lennart Siebers
Dramaturge : Moos van den Broek
Photo : Menno van der Meulen

Jasper van Luijk
À l’âge de 24 ans, Jasper van Luijk (1987) est sélectionné pour participer à l’événement Voorjaarsontwaken 2011 de Korzo productions. La chorégraphie qu’il crée pour l’occasion, Too many new beginnings, reçoit un accueil favorable du public. À la demande de Korzo productions, il travaille à la création du duo About There and Here, présenté en grande première lors de l’édition 2012 du Festival Holland Dance. Pendant la même période, il conçoit des œuvres pour Brand New #3 (en collaboration avec Conny Janssen Danst et Dansateliers), le Festival a/d Werf (coproduit par Generale Oost, ArtEZ et De Dansers) ainsi que pour l’école Seminar Hakibbutzim en Israël. En 2012, Jasper remporte le ITS Choreography Award, un prix national qui récompense le talent des diplômés en chorégraphie. Cette année, il crée le duo intensif Previously Cited pour le Festival Here We Live And Now (Korzo productions) et produit une courte pièce pour le Festival CaDance avec de jeunes étudiants de la ArtEZ Dance Academy. Par la suite, il se concentrera sur la création de l’œuvre théâtrale It becomes us (titre provisoire), une pièce qui aborde le sujet de la mort et des aspects sociaux qui en découlent. Jasper est captivé par la vocation communicative et narrative de la danse. Selon lui, le contrôle physique pur et l’esthétique du mouvement apportent magie à la trame narrative. Il a étudié à la ArtEZ Dance Academy, et c’est la méthode générale privilégiée par l’établissement qui l’a poussé à créer des pièces directes et volontaires.

Dialogue - a double act

Jo Fong - PAYS DE GALLES

20 minutes

Dialogue – A Double Act est une pièce en constante évolution, où le drame provient de ce qui se passe en ce moment même. Cette œuvre, qui tire son inspiration du film touchant d’Amanda Baggs In my language, remet en question nos modes de communication en créant une deuxième trame en direct, ancrée dans le moment présent. Pour ce faire, plusieurs artistes-interprètes et membres du public ont collaboré et contribué à la création de « Dialogue – A Double Act ». Leurs points de vue et ce qu’ils ont perdu ou gagné en cours de traduction ont guidé la pièce et ouvert la discussion : Comment communiquons-nous ? Que voyons-nous ? Que se passe-t-il ensuite ?

Chorégraphe : Jo Fong
Collaboratrice artiste visuelle : Heloise Godfrey
Interprètes : Beth Powlesland, Laura Lee Greenhalgh

En tant qu’artiste indépendante, je présente des œuvres qui provoquent la réflexion et qui sont centrées sur les gens, les danseurs ou les acteurs qui traduisent, révèlent ou prêtent vie au propos. Le travail, ancré dans l’idée d’une performance honnête, jette un regard sous la peau : les élans psychologiques, les motivations ou les caractéristiques inhérentes à un individu ou à un groupe créent un rapport de partage et réciprocité avec le public. Le corps est ma langue maternelle même si le texte et la voix font régulièrement partie du tout. J’associe la connaissance technique du corps, l’agilité et l’expérience à un esprit curieux, brut et rebelle. Je m’affaire à mieux comprendre et explorer le spectre du mouvement pour communiquer et cultiver des œuvres généreuses, propices au dialogue et qui mettre de l’avant une beauté alternative. « Dialogue » reçoit le soutien du Arts Council Wales, Sherman Cymru, Chapter Arts Centre, In a Supporting Role et Coreo Cymru.

Jo Fong
Je suis directrice, chorégraphe et interprète; j’œuvre en danse, au cinéma, au théâtre et en arts visuels. Je travaille comme interprète depuis plus de 20 ans, et j’ai notamment participé à des performances avec Rosas, DV8 Physical Theatre, Rambert Dance Company, Mark Bruce Company, Young Vic Theatre, Igloo et Quarantine Theatre. En parallèle de nombreuses prestations et tournées, j’ai été codirectrice du Snag Project, un collectif d’artistes qui a assuré la chorégraphie, la présentation et la conservation de son travail au Queen Elizabeth Hall, au Clore Studio Theatre du Royal Opera House et au Arnofini à Bristol. En 2006, je me suis installée au Pays de Galles et j’ai travaillé avec la National Dance Company of Wales à titre de directrice des répétitions et du perfectionnement des artistes. J’ai également conçu deux nouvelles pièces pour la compagnie. De plus, je suis adjointe artistique auprès du Sherman Cymru Theatre et du Coreo Cymru, Creative Dance Producer Wales. Les pièces diffusées lors de ma dernière tournée comprennent « Witness – Portraits of Women Who Dance », qui a reçu le soutien du Arts Council Wales et qui été présentée pour la première fois au Chapter Arts Centre, à Cardiff. En outre, j’ai toujours aimé pousser l’exploration du perfectionnement des artistes, et c’est pourquoi je partage régulièrement le fruit de mon travail dans le cadre de cours, d’ateliers, de mentorats artistiques et de répétitions dirigées.

Ce qui émerge après (4kg)

Sarah Bronsard - CANADA

25 minutes

4kg est le poids de peaux mortes qu’un humain perd en moyenne chaque année. Créée en 2012, la pièce 4kg s’intéressait à l’inévitable temps de maturation de toutes choses dans une rencontre entre flamenco et danse contemporaine, composition électroacoustique, musiciens de flamenco et robotique. Un être est né; un ancrage qui ouvre le regard et une nouvelle présence au monde s’installent. Désir d’espace plus vaste, de fluidité, de clarté. Ce qui émerge après (4kg) concerne un être, un échange, un paysage, un écosystème — et nous sommes là pour observer ce qui prend forme.

Chorégraphie et mise en scène : Sarah Bronsard
Composition musicale : Jonathan Parant
Robotique : Simon Laroche
Éclairages : Paul Chambers
Résidences de création : Maison de la culture Pointe-aux-Trembles et Studio 303

Créée en 2012, 4kg commence par une collaboration avec la chorégraphe française et danseuse de butoh Béryl Breuil, suivi d’enregistrements sonores dans le sud de la France, d’une résidence à Mains d’Oeuvres (St-Ouen, France) et au Studio 303 (Montréal), pour aboutir à sa forme finale présentée en juin dernier au Studio 303 et au MAI dans le cadre du festival FRINGE. La pièce y reçoit le prix « meilleure création originale – toute catégorie » par le Cirque du Soleil et est en nomination pour le prix «chorégraphe le plus prometteur » par le collectif Bouge d’Ici.

Sarah Bronsard
Prenant racine dans une carrière de peintre, et plus largement par la suite en arts visuels et numériques, Sarah Bronsard trouve son terrain le plus fertile dans la danse. C’est à travers diverses collaborations musicales et chorégraphiques qu’elle développe actuellement de nouveaux dialogues à partir de la danse flamenco où rythmique, intensité, contrastes, et codifications entrent en jeu. Dans ses créations, elle cherche l’invisible à voir et ce qui traverse le vivant sous des formes passagères. La danse est le médium qu’elle privilégie pour interpeller ce qu’on laisse voir et ce qui est vu malgré soi, tant pour le spectateur que pour l’interprète.

Basée à Montréal, elle se passionne pour le flamenco depuis 2003 et suite à l’obtention d’un baccalauréat en nouveaux médias (Concordia et Paris 8) en 2009, elle se forme en danse contemporaine à Montréal et Paris. Elle participe à l’édition 2010-2011 du cursus Transforme-Se Prolonger à l’Abbaye de Royaumont (France), avec le soutien du Conseil des Arts et Lettres du Québec et de la Fondation Royaumont, où elle collabore avec différents chorégraphes et compositeurs d’électroacoustique. Elle participe également à diverses activités de la compagnie de flamenco montréalaise la Otra Orilla. Son travail a été accueilli à Montréal au Studio 303, au MAI, au Studio FLAK, au Studio Pleamar, en France à l’Abbaye de Royaumont et à Mains d’Oeuvres (Saint-Ouen) et à Chapter (Cardiff). Sa première production 4kg est présentée en juin 2012 au Studio 303 et au M.A.I. dans le cadre du festival FRINGE, et lui vaut le prix «meilleure création originale» donnée par le Cirque du Soleil. Elle développe la suite de cette pièce à travers le projet Ce qui émerge après (4kg), un nouveau solo présenté lors de la tournée internationale Dance Roads au printemps 2014 et sur la pièce Le frottement du monde qui sera présentée au printemps 2016.

Jonathan Parant
Jonathan Parant est compositeur, guitariste et artiste de performance. Pendant plusieurs années il participe à l’élaboration de performances en tant qu’artiste solo et au sein du projet collectif Just’au crâne, duo avec Alexandre St-Onge, dans des environnements performatifs (natures mortes) lyriques et absurdes. Il compose maintenant sous le nom de Clown Tragique (musique et performance). Sous ce patronyme, il articule des histoires musicales, à la fois sombres et sentimentales, sortes de feuilletons dramatiques sonores et visuels. Il co-signe avec Alexandre St- Onge la conception musicale de Moi qui me parle à moi-même dans le futur et de Trieste, spectacles de l’artiste Marie Brassard. Depuis 2006, il est membre du collectif K.A.N.T.N.A.N.A.G.A.N.O. où musique, images, vidéos, et lumières sont improvisées, composées et réinterprétés par de multiple dérivés. K.A.N.T.N.A.N.A.G.A.N.O. a développé l’environnement sonore de Pleasure Dome de la chorégraphe Karine Denault (L’Aune), dans lequel ils sont aussi interprètes.

Simon Laroche
Artiste, enseignant et concepteur en médias interactifs, Simon Laroche crée des installations et des performances audiovisuelles et body art. Il a développé une approche critique de l’hybridation des systèmes artificiels, biologiques et sociaux. Simon Laroche enseigne en arts électroniques à l’université Concordia et collabore avec des créateurs oeuvrant dans les domaines du théâtre, de la danse, de la mode et du cinéma. Ses projets ont été présentés en Europe, en Asie, au Moyen-Orient et dans les Amériques. Dans son travail en robotique, Simon Laroche cherche à donner vie à des structures mécaniques à travers diverses structures de contrôles, qu’il s’agisse de séquences rythmiques ou encore de mouvements plus abstraits ou déconstruits. Dans ses projets, il explore la portée émotive de structures mécanique abstraites et le phénomène de projection anthropomorphique généré par celles-ci. D’un point de vue plus musical, il a travaillé sur des projets tels que le robodrummer, où une poupée robotisée l’accompagne à la batterie alors que celui-ci joue de synthétiseurs, dans un genre s’apparentant au dubstep. Son plus récent projet, Cinétose, utilise un ensemble de 36 unités robotisées suspendues au-dessus du public pour interpréter une performance immersive oscillant entre musique concrète, industrielle et électro-acoustique.

Je ne suis pas permanent

Teilo Troncy - FRANCE

20 minutes

. Je ne suis pas permanent . est le voyage d’un corps retrouvant son corps, d’un esprit redécouvrant son esprit, et un esprit jouant son corps. Ce rituel explore le monde intérieur de l’imagination et des sensations jusqu’à ce qu’elles se manifestent à l’autre. Comment trouver un sens profond de connexion à soi tout en restant au monde? Comment célébrer chaque instant de la vie ? Cette pièce en est une tentative.

Chorégraphie : Teilo Troncy
 en collaboration avec
Interprète : Pauline Buenerd
Conseiller artistiques :
 Emmanuel Grivet
Costume :
 Samuel Bony

Création lumière : Yvan Labasse
Production : Glob Théâtre Bordeaux Résidences/ Mises à disposition de studios :
 Le CUVIER – CDC d’Aquitaine

Credit photo : Pierre Planchenault

Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne.